SAINT-CLOUD - Lot 215

Lot 215
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Résultat : 28 000EUR
SAINT-CLOUD - Lot 215
SAINT-CLOUD PAIRE DE FIGURES REPRESENTANT UN CHINOIS ET UNE CHINOISE en pâte tendre émaillée blanc formant pendant. Ils sont assis sur une base de rochers et de végétaux. Ces figures vêtues d’amples tuniques sont tournées vers le côté et lèvent les bras en se répondant. Le Chinois est coiffé d’un chapeau pointu, la Chinoise d’une coiffe. XVIIIe siècle, vers 1730-1740. Base en bronze doré du XVIIIe siècle, branchages en tôle du XIXe siècle, agrémenté de fleurs en porcelaine XVIIIe et XIXe siécle. Restaurations sur les deux mains pour les deux et manque sur le sommet de la coiffe de la Chinoise. Craquelures de cuisson et usures d’émail par endroits. Eclats sur la base et sur les végétaux pour les deux. Egrenures aux fleurs. Chinois H. sans monture 21,2 cm avec monture 27 cm Chinoise H. sans monture 21 cm avec monture 30 cm Aujourd’hui nous connaissons cinq exemples de paires similaires : – deux paires polychromes vers 1730-1740, une sans monture, l’autre montée en candélabre, sont conservées à New York au Métropolitan Museum of Art (inv. 54.147.10 et 54.147.11 ; inv. 1982.60.253 et 1982.60.254)  ; ­– une paire en blanc vers 1730-1740 et sa monture en bronze doré est conservée à Paris au musée des Arts décoratifs (inv. 23968.A et 23968.B) ; ­– une paire en blanc sans monture attribuée à l’époque à Mennecy, a figuré dans la vente Félix Doistau à Paris les 18 et 19 juin 1928, n°65 (vendue 15 100 Fr.) ; ­– une paire en blanc vers 1730-1740 et sa monture en bronze doré a été vendue par Christie’s à New York dans la vente Vince Camuto les 15-29 juin 2021, lot 95. ORIGINES ET INFLUENCES : Les porcelaines importées d’Asie en Europe étaient prisées par les collectionneurs, favorisant les imitations par les manufactures européennes. En France, les manufactures de Saint-Cloud, Mennecy et Chantilly produisirent de telles pièces, s’inscrivant dans un goût pour l’exotisme à la mode dans les années 1720-1740, comme le montrent les vêtements et l’attitude de ces statuettes reflétant une idée rêvée de l’Asie. Les porcelaines émaillées blanc de Saint-Cloud sont imitées des statuettes en blanc produites à Dehua dans la région du Fujian en Chine et exportées vers l’Europe. Ces figures ne sont jamais marquées à Saint-Cloud, contrairement aux autres manufactures européennes. L’ajout d’une monture en bronze doré par les marchands-merciers parisiens augmentait leur préciosité et rareté. La posture théâtrale et le geste mouvementé des bras de ces statuettes permet de les interpréter comme des acteurs. On peut rapprocher le Chinois de cette paire d’un dessin de danseur par François Boucher, gravé par Aveline, où on retrouve le chapeau de paille effrangé, considéré comme l’élément le plus typique du costume chinois. La figure de Chinoise, quant à elle, est d’inspiration moins exotique, les artisans disposant moins de modèles caractéristiques. Cinq exemplaires de ce modèle sont connus, polychromes ou laissés blanc, leurs différences résidant dans le traitement de la base rocheuse et de leurs ornements végétaux. BIBLIOGRAPHIE : - Lahaussois (Christine), Porcelaines de Saint-Cloud. Collection du musée des Arts décoratifs, Paris, RMN, 1997, cat. 153, p. 99-100, ill. p. 119. - Rondot (Bertrand), Discovering the Secrets of Soft-Past Porcelain at The Saint-Cloud Manufactory, ca. 1690-1766, Yale University Press, New Heaven and London, 1999, cat. 172 p. 226, p. 270, p. 288. - Catalogue de vente de la collection Félix Doistau, les 18 et 19 juin 1928, n°65.
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