Manuel Martinez Hugué dit Manolo (1872-1945) - Lot 108

Lot 108
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Manuel Martinez Hugué dit Manolo (1872-1945) - Lot 108
Manuel Martinez Hugué dit Manolo (1872-1945) Catalane accroupie, 1925 Épreuve en terre cuite, n°11/15 Gravé (sous la sculpture) : " XI " Étiquette (à l’intérieur) : Galerie Louise Leiris Galerie Simon / 29 bis, rue d’Astorg / Paris (VIIIe) / 1925 / 11 / N°8775 / Manolo / Catalane accroupie / Haut 18 cm / Photo N°4541 / tirage : 15 épreuves 18 x 12 x 11,5 cm Provenance : Paris, galerie Simon Paris, galerie Louise Leiriis France, collection particulière En 1923, la galerie Simon, tenue par Daniel Henri Kahnweiler, organise pour la première fois une exposition personnelle de Manolo: y sont présentées des œuvres récentes et d’autres plus anciennes que Kahnweiler a pu enfin récupérer alors que ses biens avaient été mis sous séquestre pendant la Première Guerre mondiale. Dans un article sur l’exposition, Maurice Raynal écrit : « […] La plupart de ses bustes, de ses figurines, de ses reliefs, de ses sujets reflètent une intensité de vie animale à laquelle nul sculpteur de ce temps n’a atteint. Et ce, justement parce que Manolo ne demande à son art que cette réalisation […] ». L’exposition remportant un grand succès, Manolo reçoit plusieurs commandes et ce, malgré la maladie qui lui impose un retour à Barcelone avant une installation définitive à Céret en 1919. La Catalane, réalisée en 1925, évoque les deux monuments qui marquent la reconnaissance officielle de son travail avec deux figures monumentales de femmes assises : le Monument à Déodat de Séverac, à Céret, et le Monument aux morts, à Arles-sur-Tech, érigés en 1923. Marqué par la culture catalane, Manolo propose de nombreuses interprétations de la figure catalane dans ses sculptures, souvent très ramassées, comme dans un bloc de terre, au moyen de volumes synthétiques et de formes denses. Ainsi, l’on peut voir aux côtés de La Catalane, le Picador ou encore la Danseuse de flamenco. Déjà reproduite en 1928 dans la première monographie de Manolo par Josep Pla, La Catalane a été présentée à de nombreuses reprises, depuis sa première exposition en 1929 à la galerie Simon à Paris et chez son confrère Alfred Flechtheim en Allemagne. Entre autres, au Jeu de Paume en 1936, dans le cadre de l’exposition L’Art espagnol contem- porain et dans l’importante exposition monographique consacrée à l’artiste par la galerie Louise Leiris en 1961. Deux étiquettes sont présentes sous la terre cuite : celle de la galerie Simon (voir plus haut) et celle de la galerie Louise Leiris. En 1941, Kahnweiler voit à nouveau sa galerie fermer pour « procédure d’aryannisation » : sa belle-fille Louise Leiris doit alors racheter la galerie afin de la préserver. D’après les registres de la galerie, Kahnweiler a réalisé une édition à 15 exemplaires en terre cuite de La Catalane. À ce jour, seul un autre exemplaire est répertorié et localisé : il est conservé depuis 1951 au Baltimore Museum of Art aux États-Unis. Manolo (1872-1945) Né à Barcelone, Manolo rejoint Picasso à Paris en 1900. Pendant dix ans, le sculpteur vit la bohème, rencontre d’autres artistes (Apollinaire, Max Jacob, Léon-Paul Fargue) et fréquente les musées de la capitale. Sa carrière de sculpteur ne commence véritablement qu’à partir de 1910, avec l’aide de son ami, le musicien catalan Déodat de Séverac qui vit à Céret. Grâce au soutien de D.-H. Kahnweiler, son marchand, son œuvre est remarqué: il expose à New York à l’Armory Show en 1913 puis en Allemagne et à Paris. Par la suite, il présente régulièrement ses œuvres aux États-Unis, en Espagne et en France. En 1932, la France le célèbre en lui consacrant une impor- tante exposition au Grand Palais. Littérature en rapport • Josep Pla, Vida de Manolo contada per ell mateix, Sabadell, 1928, pl. XV. repr. (Épreuve en terre cuite). • Manolo, Paris : Galerie Simon, Berlin et Düsseldorf, galerie Alfred Flechtheim, Francfort, galerie Flechtheim & Kahnweiler, 1929, n°36. • Pascal Pia, Manolo, Sculpteurs nouveaux, Paris, N.R.F., Gallimard, 1930. • L’art espagnol contemporain (peinture et sculpture), cat. exp., Paris : Jeu de paume des Tuileries, (12 février – mars 1936), Paris, E. Baudelot & Cie, 1936, n°71 (Épreuve en terre cuite). • Manuel, Martinez Hugué dit Manolo - Sculptures, gouaches, dessins, cat. exp., Paris : galerie Louise Leiris, (17 mai – 17 juin 1961), Paris, n°74, repr. (Épreuve en terre cuite). • Montserrat Blanch, Manolo, sculptures, peintures, dessins, Paris, Éditions Cercle d’Art, 1974, p.244, n°470 (épreuve en terre cuite). • Manolo Hugué, cat. exp., Barcelone : Museu d’Art Modern, (16 février – 15 avril 1990), Catalunya : Fundació Caixa de Catalunya ; Barcelona : Ajuntament de Barcelona, 1990, n°49, repr. (Épreuve en bronze n°15/15). • Manolo Hugué, 1872-1945, cat. exp., Mont-de-Marsan : musée Despiau-Wlérick, (28 juin-4 septembre 1995) • Pon- toise : musée Tavet-Delacour, (16 septembre-
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