Maillol parmi la faune
Le programme était consacré aux sculptures modernes. Un bronze d’Aristide Maillol s’y laissait admirer au milieu de nombreux animaux.
Aristide Maillol (1861-1944), Baigneuse debout se coiffant, le coude levé, bronze à patine brun-vert foncé, portant le cachet du fondeur Alexis Rudier et le numéro 3/6, h. 28,5 cm.
Adjugé : 87 040 €
Nulle fausse pudeur ne se ressent dans cette Baigneuse debout se coiffant, le coude levé, sûre de ses charmes et qui ne s’en cache pas. La belle a bien raison puisqu’elle a reçu 87 040 €. Elle appartient à la longue et belle cohorte des «Baigneuses» d’Aristide Maillol (1861-1944), étant ici fondue par Alexis Rudier et présentée dans une patine brune nuancée de vert foncé. Le maître affectionne les rondeurs et les lignes sensuelles et, tout au long de sa carrière, ne cessera de mener des recherches pour aboutir à l’équilibre parfait des deux. Le monde animal constituait le second versant de cette session. Logique lorsque l’on sait l’engouement du XXe siècle pour les sujets qu’il offre, menant même les artistes à créer un salon lui étant spécialement réservé. Apparaissait en première ligne un jeune Éléphant d’Afrique (20 x 15 x 8 cm) d’Armand Petersen (1891-1969), sans signature ni cachet de fondeur mais bien répertorié dans l’ouvrage de Liliane Colas sur le sculpteur. Le pachyderme marchait au pas cadencé de 28 160 €, sous le regard perçant d’un Grand Duc (h. 51 cm) de François Pompon (1855-1933), une fonte posthume au sable de la maison Susse (22 400 €). Un membre de la même famille, mais celui-là originaire d’Asie, un modèle réalisé en 1932 par Gustave Hierholtz (1877-1948) nommé Éléphant arrachant une souche (37 x 43 x 17 cm), recevait 23 040 € en récompense de ses efforts.
Anne Doridou-Heim