Antoine-Denis Chaudet (1763-1810) L'Empereur... - Lot 324 - Crait + Müller

Lot 324
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Estimation :
40000 - 60000 EUR
Antoine-Denis Chaudet (1763-1810) L'Empereur... - Lot 324 - Crait + Müller
Antoine-Denis Chaudet (1763-1810) L'Empereur Napoléon Ier, en Hermès Épreuve en bronze ciselé et patiné Signé, daté et annoté : « Denon Directeur, Chaudet Fecit, Gonon, Canleurs, Ciseleur. 1808 » et titré sur le devant : « NAPOLEON ». Fonte : Honoré-Jean Gonon (1780-1850) Dimensions : H. : 58 x L. : 25,5 x l : 30,5 cm Ce buste en bronze de très belle facture fait partie de la série des quinze bustes commandés par l’empereur Napoléon Ier au Baron Dominique Vivant Denon, alors directeur général des musées dans le but d’honorer les dignitaires du régime, les « Napoloénides ». Le premier exemplaire connu de ce portrait de Napoléon par Chaudet est le buste fragmentaire conservé au musée de Tours (1) réalisé de septembre 1802 à septembre 1803. Le modèle original en plâtre, détenu un temps par le sculpteur Pierre David d’Angers (1788-1856), est aujourd’hui conservé au Musée des Beaux-arts d’Angers (2). En 1807, Chaudet supprime le baudrier et le manteau à double col, modifie la mèche frontale et rectifie le buste sur ses quatre faces, établissant des analogies avec l’art du portrait impérial romain, pour en faire un modèle dit « en Hermès ».?Cette effigie de Bonaparte, bien qu’elle n’ait pas fai l’objet de commande officielle, rencontre un très vif succès et est reproduite en plâtre, en marbre, en bronze et en biscuit de Sèvres (3). Elisa Bonaparte-Baciocchi, princesse de Lucques et grande duchesse de Toscane, dirige personnellement la production des bustes en marbre de Carrare pour diffuser cette image dans l’Empire. Cette production de bustes en marbre échappe à Chaudet, contrairement aux productions de bronze, de plâtre, de biscuit. Celui-ci ayant obtenu par décret impérial le monopole. L’édition en bronze de ce buste est plus restreinte. En 1807, l’empereur demande au Baron Vivant-Denon une édition de bronzes destinés aux dignitaires de l’Empire. Le directeur du musée Napoléon et des Arts prévoit d’en tirer quinze